Alors que les supporters d’Obama font la fête à Chicago dans le reste des Etats-Unis et avant d’aller prendre une douche et un café, voici en quelques lignes les clés de la réélection du premier président noir de l’histoire des Etats-Unis:
– La mobilisation des électeurs « naturels » du parti démocrate a été suffisante pour prendre une légère avance dans les fameux « swing states ». De ce point de vue, la machine militante a fonctionné à merveille. Des dizaines de milliers de militants sont allés chercher un par un des électeurs, peut-être déçus par le premier mandant d’Obama mais qu’ils ont réussi à convaincre de ne pas donner, pour autant, les clés de la Maison Blanche à Mitt Romney.
-C’est la deuxième leçon de ce scrutin: la défaite cuisante du parti républicain qui s’était juré, en 2010, de faire d’Obama le « président d’un seul mandat ». On peut même écrire l’échec historique de ce parti qui s’isole du mouvement de la société au fur et à mesure qu’il se radicalise. Une dérive que les Américains viennent de sanctionner. Nous y reviendrons.
C’est votre cœur de gauche qui vous fait penser que le parti républicain se radicalise ? 🙂 Plus sérieusement si le parti se radicalise c’est peut-être aussi parce que leur électeurs se radicalise aussi ?
Je regardai dernièrement un reportage sur Arte à propos du Tea Party,
Et bien une des intervenante n’a pas hésitée à comparer Obama à Hitler !
Je ne me souviens plus de la démonstration qu’elle a utilisée ceci dit
Encore merci de nous faire vivre cela de l’intérieur et bonne journée
Pierre
Je ne suis pas le seul à analyser ce phénomène. Le parti républicain se radicalise au sens où justement il a décidé de représenter cette intervenante du Tea Party, de tenir un discours anti-femmes, anti-Latinos. Le parti et cette partie de l’électorat se radicalisent mutuellement mais les Américains punissent cette dérive
Le parti Républicain est devenu l’otage des extrémistes religieux et de leur discours raciste, sexiste et anachronique dans un pays où la démographie a complètement changé. La montée des Latinos, des Asiatiques a permis à la campagne Obama d’augmenter ses voix dans des Etats qui votaient majoritairement Républicain. En 2016, des Etats comme l’Arizona, la Georgie et le Texas risquent fort de devenir démocrates.
Mitt Romney était prêt à tout pour devenir président, y compris se présenter comme un « centriste » durant les dernières semaines. Les Etasuniens n’y ont pas cru. Et c’est tant mieux.