Obama à la Maison Blanche, les Républicains majoritaires à la Chambre et les démocrates au Sénat : voilà la photographie donnée par les derniers sondages.
Présidentielles. L’institut Rasmussen donne à Romney un petit point d’avance au plan national tandis que CNN annonce une égalité parfaite. Mais le plus important, on le sait, réside dans le résultat des « swing states ». Dans l’Ohio, cela va de l’égalité à un avantage de 5 points pour Obama… Romney reste solide en Floride. Coude-à-coude en Virginie. Mais léger avantage au président sortant dans le Colorado, le New Hampshire et l’Iowa. Au total, le site Real Clear Politics (RCP) crédite Obama de 303 grands électeurs contre 235 à Romney. Le petit génie des sondages, Nate Silver, qui officie au New York Times donne au président 86% de chances de l’emporter.
Chambre des représentants. En 2010, lors des élections de mi-mandat, une abstention record (82 millions d’électeurs contre 132 lors de la présidentielle de 2008) sanctionnait les démocrates qui perdaient 63 sièges, leur pire revers depuis 1938. Des Républicains radicalisés par les Tea Parties prenaient ainsi le contrôle de la Chambre. Cette année, le curseur ne frétille pas beaucoup. Selon RCP, les républicains obtiendraient 224 sièges (la majorité est à 218) contre 178 aux démocrates. 33 sièges font l’objet d’un duel serré. Quoi qu’il en soit, la chambre restera « rouge » (la couleur du parti républicain).
Sénat. Ce serait également la stabilité à la chambre haute du Congrès. Les démocrates garderaient leur majorité (53 sièges contre 47) mais l’avantage étant plus ténu, des surprises peuvent encore survenir.
Si Obama est réélu et si les Républicains maintiennent leur stratégie d’obstruction (on ne voit franchement pas pourquoi ils en changeraient), soit l’Amérique repartira pour deux années de bisbilles stériles entre White House et Capitol Hill, soit il faudra au président réélu trouver d’autres leviers que le traditionnel jeu politique washingtonien. Laissons tout de même voter les Américains.