JO: et pourtant Romney avait raison

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Pauvre Mitt Romney. Pour une fois qu’il disait quelque chose de censé, le voilà assailli de critiques et contraint à un rétropédalage en col hors-catégorie. Comme d’habitude, c’est le tabloïd « The Sun » qui remporte la palme de la finesse : « Mitt the twit » (Mitt l’idiot).

Qu’a donc bien pu dire le candidat républicain pour s’attirer une telle volée de bois vert ? L’envoyé spécial de  l’Humanité que je suis peut vous répondre : la vérité, tout simplement. A peine arrivé à Londres pour y organiser des repas de collectes de fonds (personne, en revanche, n’a trouvé utile d’user de l’encre à dépeindre les relations financières du même Romney avec les pontes de la banque Barclay’s, au coeur d’un scandale financier: http://www.humanite.fr/monde/londres%C2%A0-scandale-retentissant-sur-la-city-500093 et http://economieamericaine.blog.lemonde.fr/2012/07/26/les-banquiers-de-barclays-pries-de-ne-pas-fricoter-avec-mitt-romney/), l’ancien gouverneur du Massachusetts a été interrogé sur les préparatifs des Jeux. Franc du collier, comme toujours, il a trouvé « troublantes », « déconcertantes » et « pas très encourageantes » les difficultés rencontrées par la grande agence de sécurité G4S qui a constaté il y a quelques jours son incapacité à remplir son contrat. Du coup, l’armée est sortie de ses casernes pour remplacer les gardes privés. Il a émis également quelques doutes sur l’engouement populaire. Là aussi, les journalistes ne peuvent que constater l’exode de centaines de milliers de Londoniens quittant la capitale anglaise pour éviter le « chaos » prévisible.

Il va sans dire que de telles évidences ne se répètent pas officiellement lorsque l’on prétend à diriger la plus puissante diplomatie du monde. Mais dans le concert ultra-consensuel – on a même entendu le premier ministre David Cameron affirmer, au détriment de la plus simple réalité, que le coût du parc olympique respectait le budget prévu ! -, voilà une brise de fraîcheur.

Hier, il est venu faire contrition face aux caméras : « Mais après deux jours ici, il me semble que Londres est prête ». Obligé de mentir: pauvre Mitt Romney.

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