Chronique à la fois très politique et très émouvante de Nicholas Kristof dans l’édition dominicale du New York Times. Il y raconte l’histoire de Scott Androes, son colocataire à l’Université d’Harvard il y a plus de trente ans, actuellement hospitalisé. L’homme, âgé de 52 ans, a un cancer de la prostate diagnostiqué très tardivement, pour une seule raison : il n’avait pas d’assurance… La chronique est rythmée par des extraits du mail que Scott a envoyé à Nicholas Kristof. Il explique, qu’après avoir quitté son job en 2003, il n’a pas acheté d’assurance en raison du coût exorbitant. (La majorité des assurances sont liés à l’emploi et sont « fournis » par l’employeur). En 2011, première alerte : du sang dans les urines. Scott consulte… Internet mais pas un médecin, qui lui aurait coûté des centaines de dollars. Une fièvre de 40 degrés l’oblige bientôt à aller voir un spécialiste. Le diagnostic est établi : cancer de stade avancé. Scott est pris en charge par une équipe médicale hautement qualifiée, dont certains médecins ne lui envoient pas les factures d’honoraires… Même s’il dispose d’un programme dit « de charité » de l’hôpital qui l’exonère de l’immense majorité de la facture (actuellement 550000 dollars), il va y laisser son plan épargne-retraite, probablement, sa vie, aussi.
Le chroniqueur cite une étude de l’Urban institute : en 2008, 27000 Américains, entre 25 et 65 ans, sont morts prématurément parce qu’ils n’avaient pas d’assurance-santé. Il est fort probable que le nom de Scott Androes vienne s’ajouter à la liste. Conclusion de Nicholas Kristof : cette élection a le pouvoir de sauver d’aider à sauver beaucoup d’autres vies de personnes qui n’ont pas d’assurance (référence à l’abrogation d’Obamacare promise par Romney, NDLA).